Micro-station d’épuration : un dispositif autonome d’assainissement des eaux

micro station d'épuration

On entend de plus en plus parler des micro-stations d’épuration. Ces dispositifs autonomes sont idéaux si votre maison n’est pas raccordée au réseau collectif de traitement des eaux, ou si vous souhaitez opter pour une solution plus écologique. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur les micro-stations.

Qu’est-ce qu’une micro-station d’épuration ?

Une micro-station d’épuration est un dispositif non collectif d’assainissement des eaux usées domestiques. Il n’est donc pas nécessaire d’être relié au réseau : la station assure elle-même le pré-traitement et le traitement de l’eau. Une fois purifiée, cette dernière peut sans danger être rejetée dans l’environnement. La micro-station d’épuration permet d’assainir aussi bien les eaux grises (provenant des éviers, douches, lave-linges, etc) que les eaux vannes (issues des toilettes). Elle fonctionne avec des micro-organismes qui vont dégrader les matières organiques qui polluent l’eau, sans aucune utilisation de produits chimiques. Il est cependant à noter qu’avant d’être installée, la micro-station doit respecter les normes européennes et être agréée par les ministères de l’écologie et de la santé. Le prix dépend du nombre d’habitants de la maison et est généralement compris entre 5000 et 10000 €.

Comment fonctionne une micro-station ?

L’assainissement de l’eau s’effectue en quatre étapes. La première étape est la phase de pré-traitement. Les éléments solides sont séparés des éléments liquides par décantation. L’eau passe ensuite dans un deuxième compartiment, appelé « bassin de réaction », dans lequel se trouvent des bactéries. Ces dernières vont digérer et dégrader les matières organiques présentes dans l’eau. La troisième étape consiste à décanter un nouvelle fois le liquide, et les boues récoltées seront stockées avec les solides issus du pré-traitement. Enfin, l’eau est clarifiée une dernière fois et rejetée soit dans le sous-sol grâce à un système d’irrigation souterraine, soit en surface. Il existe trois types de micro-stations d’épuration :

  • À culture libre : les bactéries sont en suspension libre dans l’eau à traiter.
  • À culture fixée : les bactéries et les micro-organismes sont fixés sur des supports généralement placés au fond de la cuve.
  • À lit fluidisé : les bactéries sont fixées sur des supports mobiles dans le bassin de réaction, comme des petites billes en plastique.

Les avantages et les inconvénients

Les micro-stations d’épuration prennent peu de place, et peuvent donc s’installer dans un petit jardin. En général, il faut compter une surface de 5 m². De plus, il s’agit d’une solution écologique, puisque aucun produit chimique n’est utilisé. En outre, ces appareils ne dégagent pas de mauvaises odeurs. Enfin, la durée de vie d’une micro-station est longue, environ 20 ans, ce qui en fait un bon investissement. En revanche, ces dispositifs ont aussi quelques inconvénients. D’une part, ils nécessitent un entretien régulier, pour vider les boues produites par le processus d’épuration et pour « nourrir » les bactéries. Cette maintenance doit être effectuée par un professionnel. En général, les fabricants proposent des contrats annuels d’entretien. De plus, les micro-stations doivent fonctionner en continu pour ne pas que les micro-organismes meurent. Elles ne sont donc pas vraiment adaptées aux maisons de vacances, ou alors il faudra les réactiver à chaque arrivée. Enfin, les bactéries ont besoin d’un apport en oxygène régulier, et il faut donc injecter de l’air dans le bassin de réaction. La micro-station doit donc être alimentée en électricité en permanence.

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