Comment faire un compost bio pour vos plantations ?

Créer son compost bio pour les plantations

Voici quelques conseils pour faire un compost bio à la fois riche et de bonne qualité :

• Entasser les déchets naturels compostables en alternant les déchets verts et bruns.
• Répandre les feuilles ou les restes de tonte de gazon par couches afin que le compost ne soit pas acide. Veiller à ce que les déchets n’aient pas reçu de traitements chimiques.
• Ne pas mettre n’importe quoi dans le compost.
• En tas ou dans un bac, le compost doit être positionné dans un endroit ombragé afin qu’il conserve suffisamment d’humidité.
• Broyer les déchets verts trop encombrants ou trop durs.
• Retourner votre compost si possible tous les mois afin de l’aérer.
• Arroser le compost s’il s’avère trop sec.
• Utiliser le compost lorsqu’il est à maturation. Il adopte une odeur de terre forestière et un aspect noir et friable.
• Plus la matière est fine et plus la maturation se révèle rapide. Dans un petit composteur, on peut récupérer du compost mûr au bout de quelques semaines. Un délai de plusieurs mois s’avère nécessaire quand le compost est important.
• Le processus de décomposition peut être accéléré grâce à un activateur de compost. Dans le cas d’un compost bio, on choisit un activateur naturel comme le purin d’ortie ou les feuilles de consoude et de fougère aigle broyeur. On fait l’impasse sur le sulfate d’ammoniaque.

Comment réussir un compost bio ?

La première chose à faire pour faire un compost bio est de respecter un bon rapport carbone/azote au niveau des matières organiques. Autrement dit, il convient d’opérer un rapport équilibré entre les matières « vertes » humides plutôt azotée et les matières « brunes » sèches à tendance carbonée.

Par ailleurs, l’air doit bien pénétré dans le compost. Parce que les principaux organismes qui digèrent les matières organiques sont aérobies, il leur faut du dioxygène pour vivre. En cas de privation d’air, ils meurent. La décomposition s’arrête et on assiste à l’apparition d’odeurs putrides. Mieux vaut donc brasser son compost pour bien l’aérer.

Enfin, il est préférable d’avoir une humidité suffisante mais non excessive. En cas de compost très sec, la décomposition s’étale dans le temps car les organismes ont besoin d’eau pour vivre. A contrario, un tas de compost trop humide manquera d’air et des bactéries anaérobies se développeront. Un phénomène de putréfaction entraînera des odeurs nauséabondes. Pour s’assurer que l’humidité est correct, prenez une poignée de compost. Si du liquide s’en échappe, cela signifie qu’il est trop humide. En revanche, une poignée très friable manifeste un problème de sécheresse.

Ce que l’on peut mettre dans le compost

La liste des matières organiques compostables est plutôt longue. Voici ce que vous pouvez mettre dans votre compost :

• Les déchets de cuisine comme les épluchures et les restes de fruits et légumes non traités.
• Le marc de café, les coquilles d’œufs broyés, les sachets de thé ou infusion.
• Les déchets de jardinage (tailles d’arbustes et arbres fruitiers, tontes de gazon, feuilles mortes…).
• Les différents produits issus du bois non traité comme la sciure, les cendres, les cartons bruts.

Certaines matières organiques sont déconseillées. Il s’agit principalement des corps gras tels que l’huile végétale et la graisse animale, la viande (notamment les os), les produits laitiers, le poisson (surtout les arêtes) et les crustacés, les magazines et les journaux, les végétaux malades, les déchets plastiques, les métaux, le verre, le sable et tout ce qui n’est pas organique. Attention aux pelures d’orange, de citron et de pamplemousse. Si on les introduit, c’est vraiment en petite quantité.

Comment utiliser le compost au jardin et dans le potager ?

Au jardin

Tout au long de l’année, il est possible d’apporter du compost bio à vos plantations (cultures potagères, plantes ornementales, arbres fruitiers, arbustes…). Cependant, il existe des périodes plus propices que d’autres. Le printemps et l’automne sont les saisons idéales pour ajouter du compost au jardin. Effectivement, les vers de terre sont très actifs pendant cette phase de l’année – c’est parfait pour bien mélanger les apports de compost au sol.

Le compost représente un très bon amendement car il stimule l’activité biologique de votre sol en y apportant de nombreux nutriments essentiels à la croissance et à la fructification des végétaux. Il stimule aussi le système immunitaire des végétaux afin de les rendre moins vulnérables aux maladies.

De manière générale, il est déconseillé d’enfouir profondément le compost car vous risquez de tuer la majorité des organismes aérobies qui sont riches et efficaces au jardin. On l’apporte en surface ou sur les premiers centimètres de terre.

Dans le potager

Au potager, on privilégie le compost mûr qui fait des merveilles lorsqu’il est légèrement incorporé ou juste réparti autour des légumes gourmands tels que la courgette, le concombre, la tomate, le poivron ou l’aubergine.

Néanmoins, il convient de ne pas en mettre partout car certains légumes comme les oignons, l’ail ou l’échalote n’apprécient pas vraiment les sols très riches. Ils n’en ont pas besoin.

Bien tamisé, le compost permet également de booster les semis en pleine terre. Sa couleur noire réchauffe plus vite le sol.

En jardinière

Il est possible d’ajouter du compost mûr aux substrats des cultures hors sol en bac ou en jardinière. Respectez la proportion 1/3 de compost pour 2/3 de terre.

Pour les arbres et arbustes

Du compost jeune convient bien aux arbres et arbustes. Il doit contenir des éléments grossiers non décomposés. On peut aussi utiliser du compost mûr que l’on met au sol en couche de 1 à 2 cm sur toute la surface du houppier de l’arbre. N’en mettez pas trop près du tronc afin de ne pas couvrir le point de greffe. L’arbre ou l’arbuste doit continuer de respirer.