Comment faire son premier potager bio ?

Envie de vous lancer dans la création d’un jardin biologique ? Lorsque l’on débute, on est parfois un peu perdu… Si vous ne savez pas comment faire votre premier potager bio, suivez nos conseils. Vous allez voir, quelques astuces toutes simples permettent d’effectuer ses premières cultures et récoltes de légumes, fruits et herbes aromatiques.

Premier Potager Bio
©istock

Potager bio en lignes ou en carrés

Votre potager bio doit être facile d’accès et d’entretien. Pour bien commencer, on opte pour le jardin en lignes ou en carrés. C’est plus facile pour délimiter et s’organiser, notamment au niveau des rotations. Pour ne pas piétiner la terre des parcelles, mieux vaut les séparer par des allées.

En ligne, on créé souvent des parcelles d’environ 1,20 m de large et au niveau de la longueur, tout est permis. Les lignes de légumes doivent être parallèles.

En carré, on découpe le potager en parcelles d’environ 1,20 m de côté. Respecter cette dimension permet d’accéder facilement au milieu des parcelles, qu’importe le côté où l’on se situe. Il faut laisser un passage entre chaque carré. Il est possible de cultiver hors sol – une bonne idée si la terre est de mauvaise qualité – et de surélever les structures. En cas de problèmes de dos, c’est plus confortable.

La construction du carré potager peut s’effectuer avec du matériel de récupération comme du bois de palettes non traité ou résistant à l’humidité. On peut aussi utiliser des branches tressées de certains arbres comme le saule.

Bien choisir l’emplacement de son premier potager bio

En premier lieu, il convient de bien choisir l’emplacement de son futur potager bio. Il est important de prendre en compte l’exposition car chaque fruit et légume possède des besoins différents.

Voici quelques repères pour vous faciliter la tâche :

  • Exposition sud-est, sud-ouest : vous avez au moins quatre heures de soleil pendant les heures les plus chaudes de la journée. Il s’agit d’un ensoleillement idéal pour faire croître vos plantations.
  • Exposition nord-est, nord-ouest : beaucoup de légumes se plaisent à l’ombre d’un bâtiment ou d’un arbre. Il faut toutefois être conscient que le rendement sera forcément moins important.
  • Exposition nord : peu de plantes s’épanouissent lorsque la luminosité est faible. Mieux vaut privilégier les vivaces, le lierre ainsi que certaines bulbeuses.

Les légumes à privilégier dans un premier potager bio

Les légumes à croissance rapide sont conseillés dans le cadre d’un potager biologique. Cela permet de récolter le fruit de son travail rapidement – une aubaine lorsque l’on débute. Ainsi, on peut planter des radis, de la laitue, des épinards, du cresson… La récolte s’effectue entre trois semaines et deux mois après le semis.

En ce qui concerne les légumes qui produisent beaucoup, ils permettent de réaliser une récolte abondante. On pense aux haricots grimpants ou nains, aux fèves bio, aux pois nains, à rames ou mange-tout.

Quant aux légumes de culture facile comme la courgette, ils restent accessibles à tous les jardiniers amateurs. Vous n’avez qu’à semer, arroser et récolter, rien de plus ! Pour commencer en douceur, les tomates cerises s’avèrent idéales au même titre que les herbes aromatiques (basilic, ciboulette, persil, coriandre…).

L’erreur à éviter est de semer en trop grande quantité. Vous risquez de vous retrouver avec des jeunes pousses qui manquent d’espace et de lumière pour se développer. Il est donc préférable de semer peu mais régulièrement. Pour cela, on échelonne les semis afin de récolter plus longtemps. En cas de luminosité insuffisante, vos pousses vont filer. Cela signifie que les tiges s’allongent, ce qui compromet leur croissance.

Comment arroser un jardin bio ?

Un bon arrosage permet d’éviter le dessèchement de la plante et ainsi sa mort. Il est conseillé d’arroser régulièrement un potager bio pour que vos légumes ne meurent pas prématurément ou ne produisent pas de rendements.

En été, on privilégie l’arrosage en fin d’après-midi ou le matin afin d’éviter l’évaporation de l’eau. Au printemps et en automne, on peut aussi arroser le matin. Vérifiez souvent l’humidité et arrosez suivant le besoin de vos plantes.

L’arrosage s’effectue au niveau du sol. Mieux vaut ne pas mouiller les tiges ni les feuilles auquel cas vos végétaux risquent d’attraper une maladie.

Si vous collectez l’eau de pluie, c’est idéal pour vos cultures. Vous pouvez aussi utiliser l’eau du robinet, en veillant à la choisir ambiante.

En quoi consiste le compagnonnage ?

Tirer parti du compagnonnage se révèle judicieux lorsque l’on fait son premier potager bio. Cette pratique consiste à cultiver à proximité des plantes qui produisent des effets bénéfiques entre elles. Par exemple, les carottes repoussent la mouche de l’oignon.

Le compagnonnage ou le fait d’associer des plantes permet :

  • De mieux occuper l’espace. Par exemple, le radis peut être semé en même temps que la carotte.
  • De tirer profil d’un volume. Dans le même carré potager, on peut faire pousser des laitues et des haricots à rames.
  • De varier les plaisirs et de déguster pêle-mêle des tomates, des poivrons, des carottes, etc.
Attention :
certaines plantes ont tendance à vouloir s’imposer et à occuper tout l’espace. Dans ce cas, il est préférable de les planter seules. C’est le cas des vivaces comme la menthe, l’origan ou la marjolaine.

La technique du paillage

Traditionnellement utilisé dans la culture du fraisier, le paillage permet d’obtenir des fruits non tâchés par les projections de terre lorsqu’il pleut. En outre, cette méthode présente plusieurs avantages.

D’abord, cela permet de diminuer les pertes en eau et d’éviter la propagation des mauvaises herbes. Cela est d’autant plus vrai si vous faites votre potager bio en pleine terre. Le paillage est aussi nécessaire pour permettre au sol ou au terreau de ne pas surchauffer. C’est souvent le cas en ville où la température excède la moyenne. Enfin, le paillage empêche le martèlement de la pluie sur le sol et donc son tassement.

Le paillage consiste à apporter une matière organique à la surface du terreau. On opte pour un paillage végétal sur une épaisseur de trois à cinq centimètres. Plusieurs possibilités s’offrent à vous : fève de cacao, paillette de chanvre ou de lin, etc.

Cette matière végétale stimule le terrain. Les champignons et les bactéries vont décomposer ce paillage. Ainsi, le sol retient mieux l’eau et s’enrichit en matière organique.

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