Le prix de l’eau potable ne cesse d’augmenter, tout comme votre consommation quotidienne. Pour réduire votre facture d’eau de manière significative, rien de tel que la récupération d’eau de pluie. En plus de réaliser des économies, c’est une manière de ménager une ressource qui tend à devenir rare à cause des multiples sécheresses. Pour collecter l’eau de pluie, vous aurez besoin d’un récupérateur aérien ou enterré. Le choix dépend de votre utilisation. Découvrez quel volume choisir pour un récupérateur d’eau de pluie suivant l’usage que vous avez prévu d’en faire.
Quel volume choisir pour un récupérateur d’eau de pluie ?
À quoi sert un récupérateur d’eau de pluie ?
Le choix du récupérateur dépend de l’utilisation que vous souhaitez avoir de l’eau de pluie. Celle-ci ne sert pas seulement à arroser le jardin. Elle peut avoir de multiples usages que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur de la maison.
Pour arroser le jardin
En première intention, on utilise l’eau de pluie récupérée pour l’arrosage du jardin. En fonction de la grandeur du potager et des cultivations, vous aurez besoin de plus ou moins d’eau :
- Un potager consomme environ 100 litres/m²
- Pour un jardin d’ornement avec fleurs et gazon, il faut entre 45 litres et 60 litres par m² selon la surface. On arrose moins un grand jardin qu’un petit.
- L’arrosage d’un jardin avec massifs de fleurs et arbustes nécessite entre 32 et 42 litres/m².
- Et pour les plantes en pot, comptez environ 1300 litres/m².
Pour entretenir l’extérieur
Si vous lavez votre voiture ou vos autres véhicules avec de l’eau pluviale, vous réaliserez forcément d’importantes économies. Une voiture est lavée entre 5 et 10 fois par an en moyenne. Plus il y a de véhicules, moins souvent ils sont lavés sur place. Le nombre de lavages est donc le même que vous ayez une ou deux voitures.
Un lavage requiert environ 225 litres d’eau. Cela demande donc un total de 2250 litres d’eau par an.
Pour la maison (WC, machine à laver, sols…)
Au-delà du jardin et du lavage de la voiture, vous pouvez utiliser l’eau de pluie à l’intérieur. Cela demande toutefois quelques aménagements. Les usages intérieurs de l’eau de pluie sont aussi réglementés.
Vous pouvez avoir recours à l’eau de pluie récupérée pour les WC (chasse d’eau), le lave-linge et le nettoyage des sols. Chaque poste doit mentionner « eau non potable ».
Pour ce genre d’utilisation, vous aurez besoin entre 2000 et 3000 litres d’eau par personne et par an pour alimenter les toilettes selon leur ancienneté. Et pour alimenter un lave-linge, il faut environ 2000 litres d’eau pour deux adultes et 8000 litres d’eau pour une famille composée de quatre personnes.
Préserver les ressources en eau
Récupérer l’eau de pluie n’est pas seulement une solution pour réaliser des économies, c’est aussi une manière de protéger l’environnement. Économiser l’eau permet de ménager les nappes phréatiques qui alimentent les réseaux. À terme, cela réduit les volumes d’eaux sales à traiter, donc les investissements à réaliser par la collectivité.
Il s’agit aussi d’une façon d’épargner les ressources en eau qui tendent à se raréfier alors même que la pollution aquatique s’aggrave au fil du temps.
Quel volume d’eau peut-on récupérer ?
Pour calculer le volume d’eau récupérable, vous devez prendre en compte les dimensions du toit et le volume de précipitations. Voici la formule : précipitations en mm/an x coefficient de perte x surface.
De nombreux sites peuvent vous informer sur la pluviométrie moyenne annuelle de votre ville de résidence. Quant au coefficient de perte, il varie selon le type de toit (matériau, forme…). En fonction, la perte d’eau est plus ou moins importante.
Si le toit est plat, le coefficient de perte est de 0,6. Pour un toit en tuiles, il est de l’ordre de 0,9. Et en cas de toit couvert par de la tôle ondulée, le coefficient est de 0,8.
Ainsi, s’il tombe en moyenne 800 mm de pluie par an dans votre commune et en cas de toit à double pente de 100 m² en tuiles, le calcul est le suivant : 800 x 0,9 x 100 = 72 000. Vous pouvez alors récupérer 72 m3 d’eau par an.
Quel volume pour le récupérateur d’eau de pluie ?
Vous disposez maintenant de toutes les informations nécessaires pour connaître le volume dont vous aurez besoin au cours de l’année.
Prenons un exemple : vous avez un grand potager de 500 m², un jardin avec des plantes en pot, cinq arbustes et quinze plantes intérieures. Vous avez deux voitures dans le foyer et vous souhaitez récupérer l’eau de pluie pour alimenter également vos WC.
Additionnez 5000 L (potager), 1300 L (plantes en pot), 2250 L (lavage des voitures) et 4000 L (WC). Au total, vous aurez besoin de 12 550 L soit 12,55 m3.
Si vous pouvez récupérer 72 m3 via votre toit, vous disposez d’une marge importante pour installer un récupérateur d’eau. Vous devrez toutefois multiplier le nombre de collecteurs pour remplir vos besoins.
Les différents récupérateurs de pluie
Il existe deux grandes catégories de récupérateurs de pluie : les aériens et les enterrés. Les collecteurs aériens peuvent contenir entre 200 et 2000 litres d’eau. Quant aux enterrés, ils offrent des volumes plus importants, de 2000 L à plus de 5000 L.
Le récupérateur d’eau aérien se raccorde à la descente d’une gouttière. Il est muni d’un filtre qui va empêcher la présence de déchets végétaux et la formation de vase. Quant à son robinet, il permet le prélèvement de l’eau. Si vous décidez d’installer une pompe, vous avez la possibilité de brancher un tuyau d’arrosage. Généralement, le collecteur aérien est conçu en résine de synthèse. Léger, il peut adopter diverses formes et couleurs.
En ce qui concerne le récupérateur d’eau enterré, il prend place sous la descente de gouttière. Il est équipé d’un filtre moins grossier que celui du collecteur aérien. Il se raccorde à la descente mais aussi aux canalisations d’arrivée d’eau de la maison, ainsi qu’au tout-à-l’égout ou à votre système d’assainissement. Une pompe permet l’usage de l’eau récupérée. Le collecteur enterré est fabriqué en béton, mais aussi en polyéthylène ou en acier.