Les pièges à éviter lors de l’achat d’une première maison

Un projet immobilier ne s’improvise pas. Bien au contraire, l’achat d’une première maison nécessite une bonne préparation. En plus de devoir prendre en compte vos différents critères et le budget dont vous disposez, des pièges sont à éviter. Découvrez toutes les précautions à prendre pour réussir votre première acquisition.

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©istock

Ne pas définir à l’avance son budget

Lors de l’achat d’une première maison, on avance parfois à tâtons. Mieux vaut toutefois bien définir son budget. Pour cela, il convient de prendre en compte le montant de votre apport, votre capacité d’emprunt, votre taux d’endettement ainsi que les frais liés à l’achat (ex. : les frais de notaire).

Si toutes ces données vous donnent le tournis, il est préférable de vous offrir les services d’un courtier en prêt immobilier. Cela permet d’éviter les erreurs. Ce spécialiste calculera à votre place le budget donc vous disposez suivant vos revenus et votre situation (personnelle et professionnelle).

Une bonne préparation en amont permet d’éviter les malentendus au moment de souscrire un emprunt bancaire auprès d’un établissement. La banque effectuera toutes ces vérifications avant d’accepter ou de refuser votre demande. En général, il est impossible d’emprunter avec un taux d’endettement supérieur à 35 % à moins que vous ne perceviez des revenus importants. Pour diminuer ce taux, il est parfois conseillé de revoir votre projet immobilier à la baisse ou de rembourser vos prêts bancaires en cours.

Oublier ses critères de recherche

Qu’il s’agisse ou non d’un premier achat, il est indispensable d’étudier minutieusement son projet. Même si vous avez un coup de cœur pour une maison, mieux vaut analyser toutes les données.

Avant de chercher et visiter, définissez vos critères de recherche : type de bien (appartement ou maison), ancien ou neuf, superficie, emplacement, budget, etc. Cibler votre recherche permet de ne pas vous éparpiller. Vous ne visitez que les biens qui correspondent à vos besoins.

Le choix de la ville et du quartier joue un rôle essentiel. L’environnement et le cadre de vie restent importants. Notez clairement sur une feuille de papier ce que vous souhaitez à proximité : loisirs, transports en commun, commerces, écoles, etc.

Les particularités du logement doivent aussi être prises en compte. Listez les points sur lesquels vous ne transigez pas. Même s’il faut parfois faire des concessions, il est capital d’établir une feuille de route précise. Recherchez-vous un bien avec un jardin, une terrasse, un balcon, un garage, etc. ?

Ne pas lire tous les documents du vendeur

Fastidieuse mais nécessaire, la lecture des documents fournis par le vendeur permet de se prémunir contre toute mauvaise surprise. Ainsi, il est recommandé de lire les procès-verbaux d’assemblée générale dans lesquels figurent les décisions prises, notamment concernant les futurs travaux.

Si jamais votre logement est concerné par la copropriété, lisez attentivement le règlement qui fixe le fonctionnement à respecter en tant que propriétaire. Le carnet d’entretien de l’immeuble indique les travaux déjà effectués dans l’immeuble.

Veillez à lire les diagnostics immobiliers du bien avant de signer le compromis de vente. Le vendeur a obligation de vous transmettre tous ces documents.

Ne pas se renseigner sur la taxe foncière et autres impôts

Les propriétaires doivent payer la taxe foncière chaque année. Celle-ci doit faire partie de vos calculs. Dans certaines communes, son montant est relativement élevé.

Avant de jeter votre dévolu sur un bien immobilier, prenez en compte les autres impôts locaux qui impactent votre niveau de vie, ainsi que le montant des charges de copropriété le cas échéant.

Ne pas négocier le prix d’achat

Lors d’un premier achat, on n’ose pas toujours négocier le prix. Pourtant, cela permet bien souvent de réaliser des économies. Avant de signer chez le notaire, prenez le temps de regarder des annonces de biens similaires. Peut-être que le logement que vous souhaitez acquérir à été surévalué.

Pour faire baisser le prix, prenez en compte l’état du bien et le marché actuel. Si le vendeur se trouve dans une situation urgente, il consentira plus facilement à négocier le prix.

Néanmoins, il convient de ne pas être trop gourmand si plusieurs candidats sont sur le coup. Vous risquez de perdre le bien immobilier à vouloir faire baisser le prix de façon trop significative.

À savoir :
le gouvernement met à disposition des particuliers des données relatives aux ventes réalisées ces dernières années dans votre zone de recherche.

Manquer d’anticipation, ne pas voir sur le long terme

Certes, il s’agit d’un premier achat, mais cela ne doit pas vous empêcher de penser sur le long terme. Réfléchissez à vos futurs besoins en termes de surface, agencement et commodités. Un couple qui souhaite un enfant dans les prochaines années a tout intérêt à acheter une maison avec un nombre de chambres suffisant. À défaut, le logement doit pouvoir faire l’objet de travaux d’agrandissement.

Prenez en compte votre vie familiale, votre mode de vie et vos besoins dans l’avenir. Cela permet d’éviter un déménagement. Anticiper reste donc la clé pour que vous n’ayez pas à revendre votre maison.

Visiter un seul bien immobilier

Personne n’est à l’abri d’un coup de cœur. En revanche, mieux vaut continuer vos visites même si le premier bien vous plaît énormément. Se contenter d’une seule offre représente l’un des pièges récurrents.

L’idéal consiste à comparer plusieurs appartements ou maisons avant de faire son choix. Ne confondez pas vitesse et précipitation. En plus, cumuler les visites permet d’avoir une meilleure idée des prix pratiqués.

Ne pas effectuer plusieurs visites à des heures différentes

Une première visite peut entraîner un coup de cœur. Mais attention, il est préférable de visiter au moins deux fois un logement avant de l’acquérir. Ne vous précipitez pas. Inspectez-le plusieurs fois et à des heures différentes. Ainsi, vous ne risquez pas de vous faire piéger.

Rendez-vous sur place à divers moments de la journée afin d’évaluer le bruit de voisinage, la vie du quartier, l’ensoleillement, etc. À l’intérieur du bien immobilier, n’hésitez pas à tout essayer pour vérifier le bon état de marche : robinetterie, prise électrique, interrupteur… Soulevez la moquette, ouvrez les placards, inspectez les sanitaires… Autant de précautions à prendre pour éviter les mauvaises surprises, surtout s’il s’agit d’un bien ancien. Le vendeur doit vous laisser tout visiter, y compris les annexes comme les dépendances, le garage, la cave, etc.

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